Qu’à cela ne tienne, grâce aux progrès en matière de nanotechnologie, l’équipe allemande a conçu une hélice composée de fer recouvert d’une couche de nanoparticules en Nitinol ou Nickel-Titane, un alliage hautement biocompatible notamment utilisé pour les Stents. Mesurant 50 microns de longueur pour 5 à 8 microns de largeur (1 micron = 0,001 millimètre), l’hélice est dirigée à l’aide d’un champ magnétique rotatif afin de recouvrir le flagelle jusqu’à la tête. Une fois que le gamète mâle est coiffé de son micromoteur, il est possible de le diriger vers un ovule afin de féconder ce dernier. Rassurez-vous, le micromoteur ne reste pas coincé dans l’ovule, il suffit ensuite d’inverser le champ magnétique pour libérer le mauvais nageur !
Pour le moment, les expérimentations se sont déroulées dans des boîtes de pétri avec des spermatozoïdes de taureau et l’équipe admet qu’il reste encore beaucoup de défis à relever avant de réussir une « fécondation assistée par micromoteur ». Cependant, une étape importante a été franchie dans l’élaboration d’une méthode novatrice visant à donner de l’espoir aux hommes souffrant d’asthénospermie et désirant être père. Michael Phelps ou Johnny Weismuller (pour les plus vieux) n’ont qu’à bien se tenir…
Reste que l’on peut se questionner sur la pertinence d’une telle recherche et sur les questions d’éthique qu’elle soulève.
Voici une explication vidéo sur l’étude de l’équipe allemande :
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