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Des tatouages pour estomper les cicatrices après un cancer du sein


Crédit : p-ink.org


Les femmes qui ont subi une opération chirurgicale suite à un cancer du sein doivent composer avec des cicatrices très visibles causées par la mastectomie et une disparition de l’aréole et du téton. Des stigmates qui les accompagneront toute leur vie et source de souffrances psychologiques.

Originaires des États-Unis, les tatouages décoratifs séduisent de plus en plus de femmes qui désirent estomper leurs cicatrices tout en leur permettant de personnaliser leur corps.

Le projet P.ink pour « Personal Ink », a démarré en octobre 2013 à New York. D’abord exposée sur le réseau social Pinterest, l’initiative est née de plusieurs artistes tatoueurs qui se sont spécialisés dans la création de tatouages artistiques visant à intégrer les cicatrices résultantes d’une mastectomie ou de façon plus générale aux opérations chirurgicales suite à un cancer du sein. Depuis, plusieurs « P.Ink Day » sont organisés en octobre de chaque année dans plusieurs villes nord-américaines, dont un à Montréal qui organisera l’événement pour la 2e année le 23 octobre prochain. Visitez la page Facebook pour en savoir plus et la page de la campagne de financement participatif ici.


Crédit : p-ink.org


Autre date importante en octobre, Bra-Day (Breast Reconstruction Awareness Day) organise plusieurs événements de sensibilisation à la reconstruction mammaire. À Montréal, deux événements auront lieu au CHUM et au MUHC le mercredi 18 octobre. Visitez cette page pour les détails. Il y sera aussi question de tatouages et il sera possible d’obtenir des renseignements par l’équipe de la Fondation cancer du sein du Québec.

Le tatouage « trompe l’œil », une méthode plus classique

Plus traditionnels et à vocation non artistique, les tatouages en « trompe l’œil » cherchent à reproduire la forme de l’aréole et du téton. Comme le précise le site français Allo Docteurs dans ce reportage, « en mélangeant des encres médicales, le tatoueur cherche la teinte correspond à la carnation de l’aréole naturelle. Puis il utilise des touches de blanc ou de rose pour donner l’illusion du volume ».

Reste que la pratique coûte cher et qu’en France, elle est difficilement remboursée par la sécurité sociale. De plus, les dermatologues mettent en garde contre l’utilisation de certaines encres utilisant des pigments ne respectant pas la certification CE médical.

Au Québec, plusieurs cliniques esthétiques pratiquent la repigmentation ou dermographie réparatrice de l’aréole. Dans un article de 2016 sur le tabou de la reconstruction mammaire, Radio-Canada souligne que « si c’est fait à l’hôpital, le tatouage de l’aréole est couvert par le régime public ». Si vous désirez des conseils sur les techniques de tatouage au Québec, nous vous conseillons de contacter la Fondation cancer du sein citée plus haut.


Jérémy Bouchez


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