Michael Schwartz/Center for Gait and Motion Analysis, Gillette Children’s Specialty HealthCare
L’infirmité motrice cérébrale (IMC) touche 3 enfants sur 1000. Elle est causée par des lésions qui surviennent durant la période périnatale. L’origine des lésions sont diverses, mais on peut citer entre autres une asphyxie ou les maladies métaboliques (prénatal), la prématurité, les appareils comme le forceps, la prise d’analgésiques par la mère (pendant la naissance) ou encore un traumatisme crânien, une infection après la naissance, un AVC.
Les enfants qui en sont victimes développent des troubles moteurs ou encore des troubles cognitifs ou sensoriels, comme le précise la psychologue Carolyn Marquez dans cette entrevue vidéo.
Un enfant atteint d’IMC subit parfois des chirurgies lourdes afin d’améliorer certaines fonctions motrices comme la marche : allongement des tendons, reconstruction de muscles ou rotations de certains os. Ces chirurgies lourdes sont efficaces chez certains, mais trop peu chez d’autres et le succès d’une opération importante ne se vérifie bien sûr qu’après l’acte. C’est pour permettre de mieux évaluer le succès d’une future chirurgie qu’une équipe du Department of Mechanical Engineering de l’Université de Washington a mis au point une procédure de test qu’elle a appelé Walk-DMC (pour Dynamic Motor Control). L’appareillage utilise l’électromyographie (ou EMG) qui consiste à mesurer l’activité électrique des muscles. Grâce à un algorithme développé par l’équipe de chercheurs, il est possible d’établir un score ou Dynamic Motor Control Index. Ce résultat indique la capacité du patient à coordonner ses muscles pour marcher. Plus le score est élevé, plus les chances de succès d’une opération chirurgicale seront élevées. Alors que des tests classiques comme le Gait Deviation Index (GDI) visant à mesurer la qualité de la démarche d’un enfant atteint d’IMC peuvent être similaires entre 2 cas, le score Walk-DMC arrivera à quantifier la qualité de leur contrôle moteur et la coordination musculaire, des scores qui peuvent être différents alors que le GDI est similaire.
L’équipe aimerait maintenant étendre les recherches afin de toucher une proportion plus large d’enfants pouvant être candidats à une chirurgie lourde.
L’étude est disponible ici dans la revue Developmental Medicine & Child Neurology.
Auteur :Jérémy Bouchez Hinnovic.org
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