En 2014, le cancer de la prostate était le cas de cancer le plus détecté chez les hommes et la seconde cause de mortalité parmi tous les types de cancer masculin. Pour effectuer le diagnostic, les spécialistes utilisent la technique d’Imagerie par Résonnance Magnétique (IRM) qui fonctionne sur le principe de la résonance magnétique nucléaire et permet de faire ressortir avec un fort contraste les tumeurs grâce au flux de sang plus important vers celles-ci.
Pourtant, certaines tumeurs peuvent échapper à la détection parce qu’il n’existe pas un contraste assez fort avec leur environnement à l’intérieur du corps. Pour parer à cela, on a recours à un stratagème qui implique de mesurer la diffusion de l’eau présente dans les organes en fonction de leur densité. Plus un organe est dense, plus il va limiter la circulation de l’eau qui le constitue. Or, il se trouve que les tumeurs sont plus denses que leur environnement ce qui permet de les faire ressortir des tissus environnants. On appelle cette technique l’IRM de diffusion. Mais là encore, la technique souffre d’un manque de précision induit par la nature même des champs magnétiques.
Une équipe de chercheurs de l’Université de Californie et de l’École de Médecine de San Diego a mis au point une technique qui permet de réduire sensiblement les distorsions du champ magnétique et donc d’augmenter la précision de l’IRM de diffusion. Grâce à cette innovation, les spécialistes vont pouvoir mieux cerner l’étendue d’une tumeur et choisir la meilleure solution pour le patient, à savoir la chirurgie invasive ou la surveillance d’une tumeur encore à l’état bénin.
La découverte est publiée dans la revue Prostate Cancer and Prostatic Desease.
Auteur :Jérémy Bouchez Hinnovic.org
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