En effet, les temps sont durs pour les journalistes, pigistes, recherchistes, stagiaires ou encore médiateurs dont les passions sont la transmission de la science et la culture scientifique, toutes disciplines confondues. La crise n’est pas passagère, elle semble être là pour durer. Est-elle le signe que quelque chose doit changer? Sûrement. Mais que faut-il faire différemment et comment?
Bien sûr, on pourrait être tenté de tout mettre sur le dos de la réduction des budgets (tant fédéraux que provinciaux) dédiés à la culture scientifique et donc aux organismes de promotion de la science. Rappelons-nous en effet de plusieurs journées de l’hiver dernier, durant lesquelles le gouvernement du Québec annonçait vouloir couper à la hache dans les subventions provinciales de plusieurs organismes qui font la fierté du Québec, très bien placé en matière de promotion de la science et de culture scientifique dans la francophonie. Parlez-en à ceux qui maintiennent à flot l’Agence Science-Presse, organisme qui existe depuis maintenant 36 ans et qui a bien failli se faire couper la tête un certain 12 décembre. Parlez-en également à l’Association des communicateurs scientifiques du Québec qui elle aussi se démène depuis plusieurs années pour survivre et qui doit s’autoamputer pour continuer à exister. Et encore, ce ne sont que deux exemples, les autres maltraités ou disparus se reconnaîtront.
Cependant, même si l’argent est le nerf de la guerre, ne serait-il pas plus sain de pointer des causes multifactorielles à cette crise? L’audace et les idées novatrices ne permettent-elles pas de gagner des batailles. Quand une crise survient, n’est-ce pas le moment de se serrer les coudes et de promouvoir l’interdépendance? N’est-ce pas le moment de regarder en arrière pour noter les bons coups et d’imaginer les futurs? Bref, n’est-ce pas le moment de réfléchir ensemble afin d’assurer la pérennité de la communication publique de la science et du transfert de connaissance? N’est-ce pas le moment de défendre l’importance de la culture scientifique et d’expliquer à nouveau pourquoi elle est vitale pour la santé de nos sociétés?
Si vous êtes passionnés par la science et que vous croyez en l’importance de la communiquer au grand public, venez participer à l’événement Savoir partager le savoir le 4 juin prochain. Nous avons voulu organiser une activité différente des colloques ou conférences traditionnels. En imaginant la formule de Savoir Partager le savoir, nous voulions que des personnes qui se rencontrent rarement, mais qui ont à cœur le transfert de connaissances, soient rassemblées dans le même événement que ce soit en tant que panéliste ou en tant qu’auditeur.
Qui devrait y assister?
L’activité est prévue pour une centaine de participants : étudiants, professionnels et chercheurs provenant des milieux de la santé publique, de la communication scientifique, du journalisme et du transfert de connaissances. Les responsables des communications des universités, des centres de santé et services sociaux, des hôpitaux, des associations civiles et des organismes de financement de la recherche y sont également attendus.
À visionner : la présentation vidéo de Savoir partager le savoir :
Auteur :Jérémy Bouchez Hinnovic.org
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