Les Microphysiological Systems (MPS) aussi appelés «organs-on-a-chip» sont ni plus ni moins que des puces électroniques de haute-technologie misent en réseau. Chacune d’elles est conçue et programmée pour simuler le plus précisément possible le fonctionnement d’un organe ou d’un système du corps humain comme les poumons, les reins, le foie, le système gastro-intestinal, le système reproducteur, la peau et même le cerveau.
Pourquoi vouloir reproduire les organes du corps humain ainsi que leur fonctionnement et leurs interactions par l’intermédiaire de puces électroniques? Et bien pour étudier les effets des toxines sur l’humain, pour identifier, caractériser et neutraliser des agents bactériologiques et chimiques en cas de guerre (la Darpa fait partie du programme) et surtout pour augmenter l’efficacité et la pertinence des traitements pharmaceutiques. Le projet est très ambitieux et certains chercheurs avancent que même s’il s’avère impossible d’atteindre les objectifs, il y aura quoiqu’il en soit des retombées scientifiques.
Évidemment, ce programme implique des questions d’éthique, notamment à cause de la participation d’une agence reliée au département de la défense aux États-Unis, mais il pourrait aussi faire en sorte que l’expérimentation animale devienne plus rare.
Les MPS font l’objet d’un numéro spécial de la revue Experimental Biology and Medecine disponible ici et vous trouverez plus d’explications sur le projet en consultant ce communiqué de presse de la Society for Experimental Biology and Medecine, sur le site de nouvelles scientifiques Eurekalert.
Auteur : Jérémy Bouchez
Hinnovic.org
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