Si on en croit les inventeurs d’un robot encore à l’état de prototype, dans 10 ans, le traitement chirurgical de l’épilepsie pourrait être beaucoup moins invasif parce qu’on pourrait accéder à l’hippocampe par les joues. Cette région du cerveau qui joue un rôle important dans la mémoire et la navigation spatiale est située à la base du cerveau.
En effet, une équipe d’ingénieurs de l’Université Vanderbilt (Nashville, Tennessee) s’est demandé comment la robotique pouvait venir en aide à la neurochirurgie afin de rendre les opérations du cerveau moins invasives. La solution est venue de la robotique pneumatique qui utilise l’air comprimé pour effectuer des mouvements très fins.
Le robot consiste en un système posé au-dessus du thorax du patient qui est opéré, lui-même à l’intérieur d’un appareil à imagerie par résonance magnétique (IRM). Au bout du robot se trouve une aiguille très fine en alliage à mémoire de forme Nickel-Titane afin de ne pas interférer avec le puissant champ magnétique généré par l’IRM. Grâce à des mouvements très fins, l’aiguille de 1,14 mm d’épaisseur peut se déplacer de 1,18 mm à la fois, ce qui est une précision suffisante dans le cas d’une chirurgie épileptique. De plus, les aiguilles utilisées dans les opérations impliquant une craniectomie ne peuvent pas se courber afin d’éviter certaines zones non impliquées dans les symptômes. Au contraire, l’aiguille du robot est faite de petites sections tubulaires qui peuvent épouser la direction requise.
Les concepteurs ont également imaginé l’appareil de telle sorte que la plupart des pièces puissent être fabriquées à l’aide d’une imprimante 3D, réduisant de facto le coût de fabrication.
Auteur : Jérémy Bouchez
Hinnovic.org
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